Votre parcours (depuis quand vous êtes coach, les équipes que vous avez coaché depuis que vous l’êtes), pourquoi vous avez décidé de coacher ?

A.Z : Ma première saison de coaching était celle de 2016/2017 avec une équipe de -11 mixte , avec Lucie Cousin. Ensuite en 2017/2018, je me suis positionnée sur les -13 filles. En 2018/2019, j’étais plus ou moins sur une saison de -15 ou j’étais formée en même temps par Jeremy. L’année 2019/2020, je n’avais pas d’équipe attitrée, j’aidais les entraîneurs qui étaient indisponible lors des séances, et j’étais à la salle chaque mercredi après midi pour les différentes équipes. Pour cette année j’ai opté pour les -18, où malheureusement la saison, si on peut appeler cela une saison, à été moindre, à cause de cette épidémie.

J’ai commencé à avoir envie d’entraîner lorsque j’ai compris qu’un entraîneur était très important pour ses joueuses et je voyais de nombreux entraîneurs prenant plaisir à coacher le week-end, le mélange d’adrénaline, d’énervement, de joie, de surprise m’a donné envie, mes entraînements en catégorie jeunes, m’ont donné envie de suivre l’exemple que j’avais reçu par Virginie Lesur.

N.F : J’ai actuellement 22 ans et je coach depuis mes 17 ans. À la suite de deux opérations des ligaments croisés, je me suis intéressé au coaching et j’ai commencé sur des -18 région féminines à Bully en tant qu’adjoint. J’ai été lancé dans le grand bain, seul, sur de la -13 masculin pendant deux ans, années pendant lesquelles j’ai passé mes diplômes 1-2 d’entraîneurs. J’ai ensuite été attiré par un challenge chez les carabiniers où j’ai été demandé sur le banc de la -13B. Pendant deux ans j’ai bossé dur avec eux pour arriver à une qualification en poule élite du département.

J’ai, pour finir, rejoint Harnes cette année, à la demande de Vanessa, afin de prendre en charge les -18 Région avec Alicia, en plus de proposer du contenu pour les seniors B et C et de suivre ces dernières en match ! Aussi, ces cinq dernières années, j’ai fait parti des staff d’entraîneurs des sections de Bully-les-Mines et Billy-Montigny. J’ai décidé de me mettre au coaching pour comprendre beaucoup plus les aspects psychologiques et tactiques qu’un joueur ne serait pas forcement capable de connaître. Et le relationnel que l’on peut développer avec nos joueurs est quelque chose de formidable !

Pour vous, un bon coach c’est … ?

A.Z : C’est un coach qui permet à ses joueuses de progresser, tout en prenant un maximum un de plaisir, et en cernant bien sûr la pédagogie à adapter selon les joueuses, leurs caractères, leurs points forts et faibles.

N.F : Un coach capable de comprendre le lien entre capacité et besoin du joueur. Celui qui est capable d’adapter sa façon d’agir avec son joueur en fonction de sa capacité à réagir au discours, sans oublier qu’un bon coach est capable d’apprendre beaucoup de choses à ses pratiquants de façon ludique !

Qu’est ce qui est le plus difficile en tant que coach ?

A.Z : Il y a plusieurs choses difficiles, la première qui m’a beaucoup marquée, c’est lors de ma première année en -11, où nous avions beaucoup de loulous, et devoir dire à un enfant qu’il ne jouera pas le week-end, c’est difficile.. Ensuite le plus embêtant a été pour moi de ne pas pouvoir coacher les filles lorsque j’avais un déplacement avec la N1, c’est toujours compliqué d’être dans le bus en ayant les résultats de ton équipe par l’intermédiaire d’un parent au téléphone. Ce n’est pas arrivé régulièrement, mais il y a quelquefois où j’ai dû laisser les filles à d’autres personnes, que je remercie encore aujourd’hui d’ailleurs.

N.F : Le plus dur pour moi en tant que coach c’est la capacité à réagir aux interrogations qu’un pratiquant peut avoir, mais aussi savoir garder le cap de ses joueuses sur le projet, qu’elles peuvent parfois tenter de contourner 😋

Pourquoi votre binôme est le meilleur binôme de coach du club ?

A.Z : Le meilleur je ne sais pas, étant donné que Niko est éperdument amoureux de moi, on ne se dispute pas souvent, j’ai toujours raison 😜 Non plus honnêtement, Niko est callé sur le plan préparation physique, sur le vocabulaire handball, la façon de pratiquer telle ou telle chose, il s’exprime très bien et les filles ne mélangent pas tout. Il est très cool, contrairement à moi qui n’ai jamais aimé le physique, ça se voit d’ailleurs 😂, mais qui préfère le côté stratégie de jeu, et qui peut parfois attendre tellement de chose que je pars un peu n’importe où, mais je trouve qu’on se complète beaucoup.

N.F : Même si je les déteste de m’avoir fais aimer le coaching encore plus, je pense que ludo et vanessa est le binôme le plus polyvalent du club ! Mais en terme d’ambiance, personne ne peut égaler le quatuor que nous formons avec aicha zouzou et celine ! On s’amuse, on apprend, et on performe !

Vos meilleurs souvenirs de coach

A.Z : J’en ai plusieurs, pour ne pas écrire un page je vais en ciblé 2/3 : Le premier, nous avions cette année la, une équipe de -11 qui montait de -9, et qui jouait contre des équipes de -11 garçons deuxième année, on perdait tout nos matchs mais les petits ne se décourageaient pas, jusqu’au jour où nous avions gagner et la joie dans les yeux des petits n’était rien d’autre qu’un pur bonheur..

Un autre, Noemie coachait les -18R et ce week-end la, la pré nationale jouait en même temps donc elle ne pouvait pas aller coacher, elle m’a demandé de la remplacer, je suis allé à Hazebrouk et je me suis retrouvée à poser un temps mort à moins d’une minute de jeu car les filles étaient mal parties, j’ai très vite hurlé comme pas possible car elles me disaient qu’elle allaient perdre le match de toute façon. Derrière elles me font un super match, et il se trouve que j’avais été filmée en train de coacher et qu’en recevant les photos et vidéos je me suis rendue compte que je faisais n’importe quoi sur le banc, j’étais allongée, assise par terre, enfin j’étais intenable, et cela m’a beaucoup fait rire après coup.

N.F : Le titre de champion départemental avec mes -13ans à Bully est mon meilleur souvenir, une équipe de vaillant capable d’aller à la guerre si vous leur demander de le faire (dédicace a louis Criq, mon capitaine)

Comment vous gérez la période actuelle ?

A.Z : Pour le moment c’est très compliquée au niveau du coaching, on a pu s’entretenir avec les filles par téléphone ou encore sur le groupe Whatsapp, mais il est compliquée de pouvoir se voir et de faire des séances, sachant que les filles sont en troisième ou lycée et que le couvre feu ou même le confinement ne nous contrains énormément.

N.F : On s’entretient, on essaie de garder un semblant de contact avec les filles, compliqué avec la distance et les examens qu’elles ont sur cette période, mais on tient bon !

Les objectifs de la catégorie -18 quels sont ils ?

A.Z : Tenter d’avoir la meilleure place possible (notamment en poule haute régionale) tout en prenant un maximum de plaisir. C’est aussi l’esprit de groupe, les filles ont l’occasion de s’entraîner avec des plus jeunes mais aussi des seniors, pour pouvoir créer des liens et se connaître au préalable lors des changements de catégorie dans le club. Pour moi c’est également la « transition » avec l’équipe seniors, la dernière année de catégorie jeune, et c’est une formation importante pour la future joueuse senior.

N.F : Les objectifs sont de les projeter le plus vite possible et avec un maximum de vision sur les groupes séniors, les préparer à la rudesse du jeu seniors ! Tout en les suivants dans leur projet professionnel, parce qu’on parle beaucoup de handball mais il ne faut pas oublier tout le cadre autour (familial , pro etc…). En terme de résultat, on a la chance d’avoir un groupe de qualité sur quelques années, il faut en profiter pour tenter d’atteindre les sommets du niveau régional !