Le Harnes Handball Club souhaitait rendre un dernier hommage à Didier Pol, décédé cet été…
Ce dernier hommage nous le rendons à travers deux témoignages, ceux d’Hervé Rifflart, manager général et de Vanessa Quetstroy, responsable technique du club. Ils ont pu côtoyer Didier à travers leur carrière et avaient un message à faire passer. Nous avons également respecté une minute d’applaudissement lors de la rencontre Harnes HBC – HB Anzin en N3 le samedi 3 octobre dernier.
Hervé Rifflart : « Didier a été mon formateur et mon adversaire de banc quand Harnes et St-Amand luttaient pour une montée en n2.. Capable de se concentrer dans l’avant-match avec les écouteurs scotchés aux oreilles entonnant du AC/DC, il détestait par dessus tout la défaite et savait toujours rebondir..
Au revoir Didier et merci pour tout ce que tu as apporté au handball, nous aussi et surtout tout ce que tu nous a apporté sur le plan humain.«
Vanessa Quetstroy : « Mon « second papa » comme je l’appelai, s’en est allé hier. Quelques mots que je ne pourrai donc pas lui dire avec grands regrets….Il m’a emmené dans ses valises de nationales, pas longtemps pour prendre la décision de jouer pour lui. Il m’a appris qu’on abandonne personne sur la route, et que le handball est un support qui tisse des liens indéfectibles et indestructibles. Il était un véritable meneur d’homme, avec des convictions, des valeurs. Il m’a appris que l’humain prime, que le joueur est un ensemble et pas seulement un pion mis sur le terrain, que la loyauté, l’entraide et le soutien pouvait emmener plus loin. Il m’a soutenu dans les moments les plus difficiles et les plus beaux de ma vie… Des heures et des heures de discussions dans les bus, les stages, les restos ou on refaisait les matchs….
Il aimait faire réfléchir le handball. Il avait inventé « la queue du chat », toujours pas compris aujourd’hui pourquoi il appelait ça comme ça et je n’aurai pas l’occasion de lui demander. Un seul mot, et je connaissait la consigne… Le roi du coup tordu dans le coaching, le choix improbable et gagnant… C’est lui aussi qui m’a mis le pied à l’étrier de l’entraînement, et qui m’a appris qu’entraîner c’est aimer, c’est donner de soit et il a tant tant donné à tant de joueurs, joueuses et entraîneurs. Je comprend maintenant la torture qu’il endurait avant les matchs et pourquoi il dormait mal. C’est lui qui a fait de moi la handballeuse et l’entraîneur actuel, il transmettait son propre amour de l’activité… J’espère un jour lui arriver à la cheville. Un modèle. Un immense respect, Monsieur Didier Pol, le grand coeur finalement fragile . Vanessa QUETSTROY N°9, l’intenable pour toi….«